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A/ Le  Projet  et son

développement

Le projet du train à sustentation est né depuis plus longtemps que l’on croit. En effet, les débuts des recherches sur le train à sustentation magnétique ont commencé en 1922 avec l’Allemand Hermann Kemper.

Celui-ci avait déposé un brevet en 1934 mais cependant ses travaux furent interrompus à cause de la seconde guerre mondiale.

Les recherches sur ce train futuriste ont été reprise par le Japon en 1962 avec le Maglev. Au fil des années les recherches reprirent en Allemagne avec les entreprises Siemens et MMB qui effectuent les premiers prototypes de Transrapid dans les années 1970. Et c’est d’ailleurs à Hambourg, en Allemagne, que le premier train à sustentation magnétique qui a transporté des passagers a été mis en place en 1979 : c’était le Transrapid 05.

Dans les années suivantes beaucoup de projets et de concepts ont été construits et testés mais la majorité ce sont révélés être des échecs en raison de contraintes trop importantes telles que par exemple le poids ou la fiabilité.

Pendant plusieurs années le projet japonais « Maglev » est resté dans l’ombre, sans avancement visible mais le 2 décembre 2003 il atteint la vitesse de 581 km/h sur une ligne expérimentale construite à cet effet.

Ceci était une véritable avancée voire un exploit pour le train à sustentation magnétique qui n’avait encore jamais atteint de telles vitesses. Après cela, les recherches et les tests se sont multipliés pour essayer de donner jour à grande échelle à ce projet. Le 21 avril 2015, ce fameux Maglev, oublié pour certains, a refait parler de lui en établissant le record de vitesse pour un train, ainsi battant ainsi le TGV il devient le transport terrestre le plus rapide avec 603 km/h.

Ce type de train n’avait encore jamais connu d’incidents graves jusqu’à l’accident du 22 septembre 2006. Le 22 septembre 2006, sur une ligne d’essai, le train a percuté un véhicule d’entretien se trouvant sur la voie à 200 km/h, causant malheureusement 23 victimes, mais cependant le train ou la technologie n’étaient pas en cause.

Par ailleurs, le train à sustentation magnétique a du mal à trouver acquéreur et subit de nombreux abandons et échecs . En effet, il y a très peu de trains a lévitation en service dans le monde, de nombreux projets qui étaient pourtant prometteurs ont été abandonnés tels que la liaison Berlin-Hambourg (cause pas de moyens financiers) ou la création d’une ligne de 175 km au Japon (mais création d’une ligne ferroviaire sur le même itinéraire entre temps) et l’un des plus connus d’entre eux, le Transrapid, a vu sa licence d’exploitation expirer en 2011.

Malgré ces points noirs, le projet de mettre en service le train à sustentation magnétique à grande échelle est toujours d’actualité. En 2010, une compagnie a annoncé vouloir développer le Maglev dans le monde avec potentiellement 150 sites acquéreurs dans le monde. De plus, depuis octobre 2014 est en construction la liaison Tokyo-Osaka qui représente environ 400 km effectués en 1 heure. L’ouverture de cette ligne dans son intégralité est prévue pour 2045.

B/ Fonctionnement  du   Système

et   des   Infrastructures

Tout d'abord le train a sustentation magnétique, d'où son nom, fonctionne en grande partie grâce au forces magnétiques. Cependant celui-ci utilise deux modes de fonctionnements différents vu précédemment : l’électro-dynamisme et l'électromagnétisme. Dans le premier cas, l’électro-dynamisme provoque une élévation d'environ 10/15 cm du train. Cette élévation est provoqué via deux électroaimants qui sont enroulés autour du rails de guidage du train, ainsi ces électroaimants interagissent avec les rails et cela provoque une force magnétique qui soulève le train : c'est la supraconductivité. Mais ce phénomène d'électro-dynamisme est totalement efficace qu'à partir de 120 km/h environ, en dessous de cette vitesse, le train est soutenu par des roues situés dans les bogies. Cependant le système électrodynamique utilise des aimants qui doivent être refroidis à -269°C avec de l’hélium liquide pour fournir cette supraconductivité, ainsi les voies électrodynamique sont très très cher. Le Maglev au Japon utilise cette technologie.

Contrairement au premier, l’électromagnétisme fonctionne différemment, il utilise les forces naturels de répulsion qui se produit entre les aimants placés sous le trains et les bobines conductrices situées dans les rails de guidage. Ce phénomène de répulsion étant moins important que l'électro-dynamisme, le train s'élève ainsi moins haut, environ 1 cm au dessus des rails.

Ainsi grâce à cette élévation le train n'est donc plus en contact direct avec le sol, et donc peut se mouvoir plus facilement comme les frottements de roulage sont annulés. Et pour cela, ces types de train, en plus d'utiliser la lévitation magnétique, il utilise aussi la propulsion magnétique.

Cette propulsion à un fonctionnement particulié, car en effet elle utilise des électroaimants à courant alternatif , qui est parfois triphasé. Je m'explique. Pour que le train avance, les pôles des électroaimants de la voie alternes attirant le train vers lui dans un premier temps  puis une fois ceux-ci passé, il y a inversion des pôles et donc  le train se fait repousser pendant que d’autres l’attirent de nouveau. Il y a donc la création d’un champ magnétique de décalage. Ces opérations alternatives s'effectue très très rapidement, de l'ordre du micro seconde.

La vitesse dépend de la puissances des électroaimants et des bobines, ainsi celle-ci est régulée par l'intensité du courant alternatif. De plus, le fait que le courant soit un courant triphasé permet un apport plus conséquent de puissance, donc une plus grande intensité de celui-ci. Par ailleurs le courant est aussi régulé par sa fréquences car il faut évidemment adapter l'intensité pour faire varier le sens des pôles des aimants en fonction de la vitesse du train. C'est a dire que plus le train va vite plus la variations du sens des pôles des aimants est rapide et que donc plus l'intensité est forte.

Ce système permet l'accélération du train mais est aussi réversible ce qui permet de freiner le train en inversant donc le champs magnétiques.

Outre le fait d'être utilisé en tant que propulsion, le champs magnétique est aussi utilisé par le système de guidage du train car en effet sur certains d'entre eux, le guidage ce fait par le biais du magnétisme. Pour illustré cette technologie, nous allons prendre l'exemple du Maglev qui possède ce moyen de direction. Ainsi, sur les infrastructures du Maglev nous pouvons apercevoir qu'il y a des petits murets de part et d'autres du trains et donc des rails. Sur ces petits murets se trouve une suite de bobines qui produisent différentes intensités de champ magnétique, soit pour attirer le train, soit pour le repousser. Par exemple, si le maglev veux tourner vers la droite et qu’on se situe face au sens de sa marche, le le coté droit du muret va imposé un pôle semblable à celui du train le repoussant, du côté gauche le muret va lui imposé un pôle inverse à l’aimant embarqué l’attirant.

En cas d’urgence, si le train n’est plus alimenté en électricité par exemple, des roues de guidage d’urgence plus solide que les autres situées dans les bogies se mettent en place ainsi que des patins au niveau du sol.
 

Bogie : Un bogie est un chariot ou châssis situé sous les véhicules ferroviaires, sur lequel son fixés les essieux comportant les roues en temps normal (mais ici c'est la où sont situé les aimants ou bobines). Il est mobile par rapport au châssis du véhicule et est destiné à orienter le train dans les courbes.

 

Courant triphasé : Le courant triphasé est un système électrique qui utilise trois ondes électriques qui ont les mêmes caractéristique en terme de fréquence et la même ampleur en parfait équilibre.

Train utilisant l'électromagnétisme

Train utilisant l'électro-dynamisme

Fonctionnement de la propulsion magnétique

Voici, les murets qui bordent les rails du Maglev 

Fonctionnement du système de guidage

C/ Automatisation   et pilotage   du   système

Vous devez certainement vous dire que pour piloter/conduire un train à sustentation magnétique il faudrait être un surhumain tellement son fonctionnement est complexe et sophistiqué. Et bien non, détrompez-vous le train à sustentation magnétique est totalement automatisé et se contrôle à distance, il se conduit donc de la même manière que la voiture radiocommandée de vos enfants, ou du moins dans son principe. Ainsi nous allons vous expliquer son système de pilotage et d'automatisation. En observant les photos de différents trains à lévitation, on peut s'apercevoir qu'il y a sur le toit de ceux-ci des antennes (sur le maglev celles-ci sont cachées pour améliorer l'aérodynamisme). Ces antennes servent à établir une communication de présence à un poste d'opérateur pour localiser la rame et à un système informatisé pour gérer l'activité du courant dans les tronçons de rails car le courant n'est actif que dans le tronçon où se situe le train. Cette gestion permet de réduire les dépenses de courant inutiles et s'avère donc économique et écologique.

Le fait de pouvoir localiser un train est une chose indispensable et primordiale pour gérer l'automatisation de la vitesse, du trafic, d'éventuels accidents ainsi que pour la gestion automatique de l'électricité et des itinéraires. Ici, quand on évoque le terme itinéraire, nous faisons bien évidemment référence au changement de positions d'aiguillages, la seule possibilité actuelle pour faire changer de direction un transport ferroviaire. Mais pour les trains à sustentation magnétique, étant donné qu'ils ne sont pas en contact direct avec le sol, le changement d'aiguillage va se révéler inutile. Dans ce cas-là, on va effectuer des changements ou des variations de champs magnétiques pour les trains utilisant l’électro-dynamisme (ex : Maglev) ou sinon pour les trains utilisant l'électromagnétisme (ex : Transrapid) nous allons jouer sur la flexibilité du matériau de leur rail puisque ceci fonctionne avec un monorail. L'automatisation de ce train a été conçue pour assurer un maximum de sécurité et éviter ou réduire l'erreur humaine. Cependant, ce système est secondé par d'autres infrastructures/systèmes qui visent à subvenir aux cas d'urgence ou pannes. Ces infrastructures sont en fait les murets qui bordent les rails de ces trains, qu'on a déjà évoqués pour le système de guidage de ceux-ci. En effet, le système de guidage est totalement automatisé, ainsi la voie est découpée en plusieurs tronçons, comme dit précédemment. C'est la que le système automatisé intervient, celui-ci va donc traiter indépendamment les tronçons pour répondre ainsi à tout type de problèmes : par exemple si un tronçon est en panne ou subit des réparations, le système va pouvoir facilement stopper la rame en amont ou la faire changer de voie, ce qui va ainsi permettre d'éviter d'éventuelles collisions.

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